Sunday, April 29, 2012

Introduction


C’est quoi, cette page ?
            Une exploration basée sur l’évolution de la mode exclusivement réduite à la femme bourgeoise et à Paris. Ce survol couvre une période de 1790, une décennie avant la Révolution française, à 1940, jusqu’avant la deuxième guerre mondiale.
            Mais on ne décrit pas seulement la mode en ce qui concerne le style des costumes, on analyse aussi comment les changements du style bourgeois parisien ont étés influencés par l’atmosphère socio-politique dans chaque époque.
L’objectif…
            Explorer le rapport qu’existe entre la mode et la société. La mode ne change pas par hasard, et la plus part du temps les changements ne sont pas toujours pour des raisons pratiques ; la mode change parce que certains éléments dans la société inspirent les couturiers ou influencent la mentalité des gens et cela se voit réfléchi dans les vêtements. Ce blog a isolé certains faits clés de chaque décennie pour créer une hypothèse sur ce qui a pu potentiellement changer la mode.

Qu’est-ce que je trouverai dans chaque note ?
            Les notes sont divisées en décennies (i. e., 1810-1819) car généralement on parle de la mode pendant une période de 10 ans. En cliquant sur le lien d’une époque qui vous intéresse vous trouverez:
- Des images pour illustrer la description au-dessous.
- Description des éléments du style bourgeois en ce moment-ci.
- Influences historiques, sociales, ou un mouvement fondamental qui marque cette décennie.
- Une hypothèse qui vous présent un mélange de ces éléments pour expliquer le progrès de la mode.

En fin de compte…
L’idée est de vous faire penser au climat de la mode de votre temps. Ce blog sert pour vous ouvrir la tête aux considérations sur la mentalité collective.
Pour vous aider à réfléchir sur le monde de la mode dans lequel vous vivez.
Pour vous pousser à analyser au-delà des pages de journaux et prendre vos propres conclusions en prenant les éléments que vous croyez ont changé la mode.
Pour vous donner une nouvelle perspective pour étudier votre société.
Pour créer en vous un consommateur conscient de la mode. C’est-à-dire, pour que vous sachiez pourquoi vous achetez certains vêtements.
Pour vous donner quelque chose de quoi parler.
Parce que… franchement, qui ne s’intéresse pas au passé ? Les vêtements font toujours la moitié du charme dans un film historique.  

(1930-1939)

Chic entre deux guerres
Après d’une décennie de « folie » la France et le reste des pays industrialisés à l’Ouest tombent dans une dépression économique qui résulte en une sobriété d’esprit. La mode bourgeoise est à chaque instance moins exclusive, avec une quantité des couturiers qui essaient de rendre les styles en vogue accessibles à ceux en-dehors de lignes bourgeoises. 
Caractéristiques :

            Jupes et chemises longues et simples, boutonnées en devant. La figure longue et maigre est populaire. On voit le retour de la silhouette féminine accentuée par la longueur des jupes.
            Il existe un côté pratique aux vêtements maintenant, même pour la femme bourgeoise. Les robes luxurieuses sont réservées pour les événements de la nuit, et ne sont plus usés pendant le jour car la société française est en train de changer et il faut se mobiliser au pas de la nouvelle technologie.
            Le dos nu et le col boule se popularisent grâce à Vionnet. Les cheveux commencent à se porter longues encore une fois. Les ponchos en poile sont utilisés aussi par la femme bourgeoise à Paris ; en contraste avec la figure longue, ils créent une silhouette typiquement classique de cette décennie.
            Le crêpe, la soie et le chiffon restent populaires pour des robes de balle et pour les jupes de ce moment. La laine s’utilise beaucoup. Parmi les inventions les plus populaires et révolutionnaires de cette période est le Nylon et le Zip.
            Christian Dior, une figure clé vers la fin des années 30, désigne de la haute couture pour la bourgeoisie parisienne. Son style restera haute société jusqu’au présent. 
Influences :
            Jean Patou et Christian Dior comme couturiers. Avancements technologiques, climat de paix sociale jusqu’avant la deuxième guerre mais dépression économique. Disparation peu à peu des distinctions sociales en base des vêtements.

Hypothèse :
            La société est en mouvement, et la monté de chic arrive avec un côté pratique auparavant inaccessible (en pas nécessaire) pour la femme bourgeoise à Paris.
            On supère l’époque des années folles mais on ne reprend plus la silhouette détaillée de la femme. La longueur et le style chic et calme de cette décennie connotent une tranquillité, et une allure stylisée sans être extravagant.
            En même temps on commence a ressentir l’avènement d’une deuxième guerre à l’horizon, donc il faut pouvoir se mobiliser. Les luxes sont mis en côté, et le progrès de la mode à Paris va s’arrêter un peu pendant les 5 à 10 ans qui suivent. 


(1920-1929)

Les Années folles
C’est la fin de la première guerre mondiale et la génération des jeunes en France chasse le divertissement avec l’excès de drogues et d’alcool. Paris accueilli vagues d'écrivains, peintres et artistes d’autres pays qui y arrivent pour se libérer artistiquement. Simultanément, la liberté s'exprime à travers changements révolutionnaires à la mode féminine. Les bourgeois commencent à se perdre dans les nuages de la nouvelle « classe BoBo. »
Caractéristiques :

            Idée de complètement effacer la silhouette féminine et créer un style unisexe qui masculinise la femme. La coupure des cheveux au style « bob » est choquante pour les vieilles générations mais elle représente une libération et une folie d’esprit qui domine les années 20.
            La fourrure d’animaux est très populaire pour les manteaux des femmes bourgeoises à Paris. C’est aussi très cher. Les colliers longs de perles sont popularisés par la maison Chanel.
            L’un des changements les plus radicaux est la libération "visuelle" de la femme qui maintenant peut montrer son cou, ses mollets et ses bras. Il n’y a rien couvert en comparaison à deux décennies d’avant. 
Influences :
            Le monde de Marcel Proust. Drogues. Artistes de tout le monde à Paris, Joséphine Baker, un Paris du jazz et surréalisme, la nouvelle technologie et le transport de la musique partout. Le désir d’oublier le trauma de la Première guerre mondiale.

Hypothèse :
            La nouvelle génération des bourgeois se mélange avec les BoBos, ils sont tous touchés par la destruction de la Première guerre mondiale. Ils se submergent dans un monde de folie où le genre n’est plus important, ou la longueur et le poids des vêtements féminins n’a plus lieu, et où tout ce qu’importe est la consommation des drogues et l’expérience artistique. La bourgeoisie se mélange avec ce nouveau milieu des bohémiens internationaux, inhibés à une structure sociale qui opprime les sexes. La mode se voit simplifiée pour accueillir aux besoins d’une liberté d’esprit, de mouvement, et des règles sociales strictes, car après la guerre les gens ne veulent pas écouter ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire.
            Paris devient une capitale de la mode, et aussi une capitale artistique où tout les artistes et écrivains du monde se réunissent pour trouver un sens à leur existence. Cette période de recherche du plaisir en même temps ouvre la porte à une libération féminine. 

(1910-1919)

Première guerre mondiale
En 1914 avec l’avènement de la guerre, c’est la fin de la Belle époque. La mode ne prend plus premier plan d’intérêt et les femmes vont user cette période pour se libérer encore plus au niveau de restreinte des vêtements. Une époque de détresse politique et morale. 
Caractéristiques :

            L’influence de Coco Chanel continue à monter, mais principalement les styles de la dernière décennie se maintiennent. Le style est toujours simple au niveau de volume, avec les bijoux et les accessoires qui continuent à être prédominants.
            Cette décennie marque la fin du corsage. Poiret et Vionnet travaillent pour se débarrasser de cette équipe fondamentale de la vieille mode. Les résultats vont s’observer pendant les Années folles. La femme ne reviendra jamais à user un corsage.
            Mais après 1914 il commence à y avoir une austérité encore une fois, comme d'habitude aux périodes de conflit politique et militaire.  

Influences :
            La première guerre mondiale et la destruction pour le peuple français. Une période de désespoir. Galléries Lafayette inaugurées au 9ème arrondissement. Les figures plus importantes pour la mode sont Paul Poiret et Madeleine Vionnet. 
(« La mode de la première guerre mondiale. »)

 Source

Hypothèse :
            Les couturiers trouvent en ce moment historique un espace pour changer radicalement la façon de voir le corps de la femme. Ils laissent le corsage à côté pour se focaliser sur la silhouette fluide et relaxée. Les événements politiques et militaires de cette époque créent possiblement une opportunité pour abandonner le style du corsage ; c’est-à-dire, en mettant la mode au côté, on donne une liberté créative qui permet qu’on change ces règles.
            L’inauguration moderne des Galléries Lafayette, par exemple, crée l’opportunité pour un mélange des classes sociales. La femme bourgeoise n’est plus seule et le shopping devient une expérience commercialisée.

(1900-1909)

Les Maisons de couture et la vie mondaine
Le 20ème siècle commence avec une commercialisation de la mode. Paris est déjà le centre de la mode au monde, et les femmes derrière ces maisons du style sont en train d’établir, d'évoluer, et de changer la mode. Le nouveau siècle ne verra plus la femme toute couverte du 19ème  siècle, et le mouvement d’indépendance et de féminisation continuera à agrandir à travers le siècle. L’influence des mouvements artistiques aussi jouera un rôle important dans l’évolution de la mode. 
Caractéristiques :

            Un accessoire très commun de l’époque est la plume dans le chignon ou dans les chapeaux. Les autres choses communes que la femme bourgeoise porte sont les gants et les parasols.
            La soie des vêtements est ornée en des très petites pierreries et rubans. On commence à utiliser beaucoup plus des bijoux comme accessoires, chose qui n’était pas trop commun avant. Le style est vraiment délicat, et Paris est le centre du monde pour les bijoux, les rubans et les textiles.          
            Une autre grande pièce caractéristique de cette époque est le développement de la silhouette Edwardienne, nommée après le roi d'Angleterre. Composée de deux pièces faites sur mesure parfaite, un peu géométrique mais féminine et simple en même temps. En jouant avec l'idée d'une femme d'affaires, ce style de silhouette donne à la femme une faculté d’individu du monde moderne. Chanel développera cette figure, qui deviendra la veste en tweed des années 50.
Influences :
            Madame Paquin et les Sœurs Callot établissent la mode dans les grandes maisons de couture à Paris. Gabrielle « Coco » Chanel commence à révolutionner la mode, en développant le style Edwardien de costume. L’expressionisme et le fauvisme dans le Salon d’automne, année 1905, Henri Matisse et une nouvelle façon d'utiliser les couleurs vives.

Hypothèse :
            La femme bourgeoise de Paris a idéalement accès aux meilleurs bijoux de cette époque. Les maisons de couture dirigées à ces femmes attirent les consommatrices les plus élégantes de toute l’Occident.
            Au-delà de l’intérêt en bijouterie, le mouvement coloriste du fauvisme et expressionisme remplacent l’impressionnisme dominant de la dernière moitié du 19ème, en donnant à la mode des nouvelles façons d’utiliser les couleurs vibrantes. L’influence de Matisse à certainement changé le style de voir la silhouette féminine, en permettant qu'elle soit plus libérée esthétiquement. 

(1890-1899)

La Fin du siècle
Vers la fin du 19ème siècle, la femme bourgeoise à Paris modèle un style plus relaxé des vêtements Victoriens. La mode dans cette époque, influencé par l’esprit des bohémiens qui arrivent en vagues à Paris, illustre une femme avec une silhouette plus relaxée, moins masculine. Cette nouvelle mode évoluera à travers le 20ème siècle et vers la postmodernité. 
Caractéristiques :

            Le corsage voie le commencement de ses derniers jours.
            L’angularité des vestes qui donnait à la femme un aspect sombre et masculin commence à disparaître. La jupe s’allège. Le volume dans celle-ci est minimisé et on gravite beaucoup plus vers la silhouette naturelle de la taille de la femme.
            La bouffe dans les manches devient minimale, et tout ce qui reste de l’époque Victorienne est une petite bouffe aux épaules.
            Même les cheveux changent du style. Après presque 40 ans du nœud Apollo, les femmes optent pour un chignon beaucoup plus simple.           
            Les matériels en vogue sont le chiffon, la soie, et le crêpe en pastels. 
(Ashelford)

Influences :
            Toulouse « Le Nain » Letrec, un Paris d'artistes et de marginaux, un peuple qui augmentera pendant les décennies suivantes. 

Hypothèse :  
            La période en paix de la Belle époque apporte un désir de mouvement social qui pour la première fois n'est pas lié aux buts politiques. La femme bourgeoise, qui a jusqu’à ce moment-ci restée bien située dans la société, commence à avoir un désir de libération. Les essais de démasculiniser la femme sont les premiers efforts de ce mouvement.
            L’esprit bohémien à Paris, les idéaux apportés d’autres pays européens et même de l’Amérique commencent à insister pour une libération féminine. L’allégement du costume, par exemple, illustre les premiers jours de ce désir pour une indépendance, en symbolisant une aspiration pour le mouvement et l’individualité. Les décennies à suivre vont élaborer ce désir même dans la femme de la haute bourgeoisie, quand elle commence à se mélanger de plus en plus avec les idées bohémiennes et progressives qui dominent le 20ème siècle. 


(1880-1889)

La Belle époque
Une période plus modeste au niveau économique qui se voit réfléchi dans les vêtements. Similaire à la fin du 18ème siècle, on voit une attitude moins ostentatoire de partie de la bourgeoisie parisienne. Malgré l'attitude moins aisée, c'est une décennie d'enrichissement culturel à Paris. 

Caractéristiques:
            On établit une paradoxe à propos de l’image de la femme. La figure étroite, avec le traîne et la poitrine projetés, suggère une sexualité séduisante unique de la femme. Mais l’accentuation de ses facultés féminines est limitée par le fait que presque tout coin du corps est couvert. Les costumes de ce moment projettent une femme sexuelle mais en même temps conservatrice.
            Les robes sont en deux pièces, concept qui introduira le style chic prêt-à-porter de Coco Chanel au début du 20ème siècle.

Influences :

            Exposition universelle de 1889 pour célébrer le centenaire de la Révolution et pour introduire la Tour Eiffel à Paris. Mouvements littéraires et artistiques du réalisme et du symbolisme. Epoque de tranquillité économique et politique.

Hypothèse :
            On approche la fin du siècle et entrant à la Belle époque comme un moment de paix. La Troisième république apporte une stabilisation gouvernementale mais la femme bourgeoise n’a plus les moyens qu’elle avait il y a 20 ans. Ensuite, la mode se maintient « haute » en style, mais elle est aussi plus réservée et moins extravagante. Le fait qu’il n’y ait un désarroi politique en ville ajoute à l’idée que la mode n’a trop changée dans cette période de transition. Une stabilisation modeste économique n’incite pas forcement le changement.